Ceux qui rougissent…

Mini série… sur Arte
Présentation sur le site:
Une dizaine de lycéens en option théâtre voient débarquer un professeur remplaçant pour un mois. Alors qu’ils déclament Shakespeare en gardant leur distance, l’enseignant coupe court à la répétition. A un âge où l’on avance souvent masqué, le regard trop haut ou la tête trop baissée, la question de l’intime s’impose à eux.

C’est à classer dans ces films où l’on ne sait plus si on est dans la fiction, ou dans le documentaire… tellement ça joue juste.
Quand ça joue juste, j’essaye de chercher ce qui a fait que ça marche… ici je ne trouve pas vraiment.
Le cinéma est plein de film où ça jour faux… Une fois gouté au « juste », le faux semble une escroquerie…
Bien sûr ça rappelle l’Esquive d’Abdellatif Kechiche :

Mais il se passe autre chose… c’est à mi-chemin entre l’atelier théâtre scolaire, et le groupe de thérapie collective…
Je m’interroge, si,à pousser les gamins dans leurs retranchements on ne joue pas avec le feu, même si là, ça donne des scènes exceptionnelles
Et puis je me re-interroge sur cette situation ou l’auteur , le réalisateur, etl’acteur principal sont une seulle et même personne
Il y aurait là comme un conflit d’intérêt… ?:)
Je n’ai pas de détails sur la façon dont le film a été tourné, et monté… mais j’ai du mal à imaginer le gars décidant non seulement de l’histoire dont il est le héros, mais aussi de l’angle de la caméra quand elle est sur lui, des plans de lui à garder au montage…
Il y a aussi une chose qui me surprends c’est les contrechamps, toujours à propos, comme si il y avait plusieurs caméras, pareil pour le son, toujours nickel sur chaque personnage, comme si chacun avait un micro hf sur lui… Bon , ça peut et sembler des détails, mais comme j’ai plusieurs fois filmé des ateliers théâtre… Je suis sensible à tout ça… désolé…

C’est vrai que les épisodes sont inégaux.. c’est humain, non?

N’empêche que c’est vraiment à voir… puis à digérer lentement.. 🙂